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ELLA FITZGERALD

« ELLA AT ZARDI'S » (VERVE 006025 - 2018)

​ Ce concert est la réédition bienvenue du premier enregistrement live réalisé par le producteur Norman GRANZ

pour le label VERVE. Il se déroulait dans le célèbre club de Los Angeles: le ZARDI’s, nous étions le 2 Février 1956. 

  • Encore un disque d’Ella diront certains. En fait, nullement, car elle est parfaitement à l’aise et détendue lors de cette soirée, bien loin de la froideur et de la contrainte des studios, et cela fait toute la différence. A preuve, tout au long de cette soirée, elle échange avec humour, rit et plaisante avec le public. Son trio est impeccable et tout dévoué à sa cause.  L’excellent Don ABNEY, au piano lui tricote un accompagnement au petit point. 

  • L’art de la ballade et Ella ne font qu’un, « Tenderly » en est un vivant exemple; « Cry me a river » nous vaut une version parfaitement ciselée et on ne résiste pas au charme de « My heart belongs to daddy ». N’oublions pas « The tender trap » qui est porté par un accompagnement sans faille en blocks chords de Don ABNEY

  • Chez Ella, le scat sait être ravageur, il fait florès sur « How high the moon » et « Bernie’s tune », sans parler d’ « Air mail special » au swing puissant et au scat échevelé. 

  • Au programme, un seul blues, de sa composition, « Joe William’s blues » en hommage au chanteur de Count BASIE, un morceau pris en up tempo particulièrement casse-cou mais qu’elle maîtrise parfaitement. Un seul qualificatif: magnifique.

  • Inévitable, bien sûr, « A-tisket, a- tasket » qu’elle interprète avec la même gouaille et fraîcheur que dans l’orchestre de Chick WEBB et une flamme toute juvénile. 

  • Toutefois, la véritable pépite de cette soirée c’est, sans conteste, « I can’t give you anything but love ».                           Un morceau qui se déroule en trois séquences:

    • ​une première partie des plus classiques
    • elle poursuit par une imitation, aussi espiègle que savoureuse, de la chanteuse Rose MURPHY. Ella ponctue son chant par les fameux « chi, chi » et autres « brr...brr...»  si caractéristiques des interprétations de Rose MURPHY tout en y ajoutant des claquements de mains du meilleur effet

    • elle termine en apothéose, imitant la voix gutturale de Louis ARMSTRONG. Renversant...le public jubile et nous avec.   

 

  A acquérir sans aucune hésitation

                                                                       Christian SABOURET  (Bordeaux Hot Club)

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